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Livres autres que ceux des cercles
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Yvonne
Samedi 14 Juin 2025
« La volonté de Ran » de Peder Frederik Jensen
En novembre 1872, un raz-de-marée dévastateur frappe le sud du Danemark. Les flots emportent tout sur leur passage et des îles entières sont rayées de la carte. Mais à l’embouchure du fjord de Rødby, Roar, dit « le Marin », échappe au désastre. Lorsque les eaux se retirent enfin, il découvre au cœur des décombres une boîte dont le contenu va bouleverser son existence : une petite fille. Pour sécher ses pleurs, il lui raconte les mythes et les aventures qui ont marqué sa vie. Peu à peu, la tendresse s’installe dans le cœur sec de cet homme taiseux et solitaire. Mais le fjord se repeuple, menaçant l’équilibre précaire de leur petit monde, car l’îlot qu’ils habitent constitue une entrave au développement. Résolu a protéger cette enfant qu’il considère comme un cadeau des dieux, Roar se dresse alors face à la violence des autorités.
Ecriture addictive et déroutante, le Marin raconte sa vie, mêlant passé, présent et mythologie nordique (Ran est la déesse nordique qui récupère les âmes des naufragés avec un filet.) Une pépite sombre souvent triste mais pleine d’espoir aussi.
En novembre 1872, un raz-de-marée dévastateur frappe le sud du Danemark. Les flots emportent tout sur leur passage et des îles entières sont rayées de la carte. Mais à l’embouchure du fjord de Rødby, Roar, dit « le Marin », échappe au désastre. Lorsque les eaux se retirent enfin, il découvre au cœur des décombres une boîte dont le contenu va bouleverser son existence : une petite fille. Pour sécher ses pleurs, il lui raconte les mythes et les aventures qui ont marqué sa vie. Peu à peu, la tendresse s’installe dans le cœur sec de cet homme taiseux et solitaire. Mais le fjord se repeuple, menaçant l’équilibre précaire de leur petit monde, car l’îlot qu’ils habitent constitue une entrave au développement. Résolu a protéger cette enfant qu’il considère comme un cadeau des dieux, Roar se dresse alors face à la violence des autorités.
Ecriture addictive et déroutante, le Marin raconte sa vie, mêlant passé, présent et mythologie nordique (Ran est la déesse nordique qui récupère les âmes des naufragés avec un filet.) Une pépite sombre souvent triste mais pleine d’espoir aussi.
Yvonne
Samedi 07 Juin 2025
« Paradict » de Pauline Pucciano
2071. Entre chaleur équatoriale et alertes à la bombe, le monde est en proie à l'insécurité et son gouvernement semble en panne de solutions... Elzé et ses deux frères, Abel et Alvar sont diamétralement opposés : l'une est une politique engagée, intellectuellement supérieure, elle fait le bonheur et la fierté de son père. Le jeune Abel vient de finir ses études et choisit de rejoindre l'Intellagency pour servir dans le renseignement. Enfin, Alvar est un policier chevronné, très attaché à son métier. Ce dernier tente justement de mettre en lumière le mystérieux décès d'un jeune homme issu des gens du voyage. Au milieu d'eux se trouve le Paraddict, un espace virtuel, lieu infini à explorer, où la création et l'imagination permettent une évasion sans limite. Le quatrième « personnage » de ce roman est l’IA appelé ici Léviathan. Cette machine est sensée avoir la capacité d'aider à la gouvernance et aux choix politiques!
Des longueurs, des personnages peu attachants et une histoire décevante pour moi.
2071. Entre chaleur équatoriale et alertes à la bombe, le monde est en proie à l'insécurité et son gouvernement semble en panne de solutions... Elzé et ses deux frères, Abel et Alvar sont diamétralement opposés : l'une est une politique engagée, intellectuellement supérieure, elle fait le bonheur et la fierté de son père. Le jeune Abel vient de finir ses études et choisit de rejoindre l'Intellagency pour servir dans le renseignement. Enfin, Alvar est un policier chevronné, très attaché à son métier. Ce dernier tente justement de mettre en lumière le mystérieux décès d'un jeune homme issu des gens du voyage. Au milieu d'eux se trouve le Paraddict, un espace virtuel, lieu infini à explorer, où la création et l'imagination permettent une évasion sans limite. Le quatrième « personnage » de ce roman est l’IA appelé ici Léviathan. Cette machine est sensée avoir la capacité d'aider à la gouvernance et aux choix politiques!
Des longueurs, des personnages peu attachants et une histoire décevante pour moi.
Yvonne
Samedi 31 Mai 2025
« Obsolète » de Sophie Loubière
2224. Depuis le Grand Effondrement de la civilisation fossile et les crises qui ont suivi, l'humanité s'est adaptée. Économiser les ressources, se protéger du soleil, modifier son habitat, ses besoins, et adhérer au tout-recyclage.
Y compris celui des femmes.
Afin d'enrayer le déclin de la population, toute femme de cinquante ans est retirée de son foyer pour laisser la place à une autre, plus jeune et encore fertile.
L'heure a sonné pour Rachel. Solide et sereine, elle est prête. Mais qu'en est-il de son mari et de ses enfants ? Car personne n'est jamais revenu du Grand Recyclage.
Je me suis plongée dans ce roman d’anticipation et j’ai eu beaucoup de mal à le poser. L’écriture est addictive et l’histoire intelligente mêlant roman d’anticipation et roman à suspense..
2224. Depuis le Grand Effondrement de la civilisation fossile et les crises qui ont suivi, l'humanité s'est adaptée. Économiser les ressources, se protéger du soleil, modifier son habitat, ses besoins, et adhérer au tout-recyclage.
Y compris celui des femmes.
Afin d'enrayer le déclin de la population, toute femme de cinquante ans est retirée de son foyer pour laisser la place à une autre, plus jeune et encore fertile.
L'heure a sonné pour Rachel. Solide et sereine, elle est prête. Mais qu'en est-il de son mari et de ses enfants ? Car personne n'est jamais revenu du Grand Recyclage.
Je me suis plongée dans ce roman d’anticipation et j’ai eu beaucoup de mal à le poser. L’écriture est addictive et l’histoire intelligente mêlant roman d’anticipation et roman à suspense..
Yvonne
Samedi 31 Mai 2025
"Obsolète (suite): Je ne résiste pas à vous faire deux citations
« Au XVIIIe siècle, dans la première édition de l’Encyclopédie, on définit l’homme comme un être sentant, réfléchissant et pensant, qui se promène librement sur la surface de la Terre, domine le monde animal et vit en société. Un être capable de bonté et de méchanceté, qui a inventé des sciences et des arts, qui s’est donné des maîtres et s’est fait des lois. La femme, elle, est définie comme la femelle de l’homme. Ça en dit long, non ? — Qu’est-ce qu’une femme, au fond, sinon un homme non accompli ? s’interrogeait-elle avec ironie. (…)
— Ces messieurs chargés de cogiter sur la question pensaient que nous étions des hommes ratés, que nos ovaires étaient des testicules restés coincés au niveau du pubis. Quelle absurdité ! (…) »
« — Des médecins très sérieux avaient même décrété que nos règles n’étaient ni plus ni moins que des hémorroïdes masculines !… Ce que j’ai retenu de mes études de l’histoire de la médecine, c’est que l’homme, défini par son sexe, a toujours été au cœur des préoccupations. Les maladies des êtres masculins constituaient la seule grille de lecture. Le mâle était la norme. Les traitements médicaux étaient adaptés à leur physiologie, pas à la nôtre… »
« Au XVIIIe siècle, dans la première édition de l’Encyclopédie, on définit l’homme comme un être sentant, réfléchissant et pensant, qui se promène librement sur la surface de la Terre, domine le monde animal et vit en société. Un être capable de bonté et de méchanceté, qui a inventé des sciences et des arts, qui s’est donné des maîtres et s’est fait des lois. La femme, elle, est définie comme la femelle de l’homme. Ça en dit long, non ? — Qu’est-ce qu’une femme, au fond, sinon un homme non accompli ? s’interrogeait-elle avec ironie. (…)
— Ces messieurs chargés de cogiter sur la question pensaient que nous étions des hommes ratés, que nos ovaires étaient des testicules restés coincés au niveau du pubis. Quelle absurdité ! (…) »
« — Des médecins très sérieux avaient même décrété que nos règles n’étaient ni plus ni moins que des hémorroïdes masculines !… Ce que j’ai retenu de mes études de l’histoire de la médecine, c’est que l’homme, défini par son sexe, a toujours été au cœur des préoccupations. Les maladies des êtres masculins constituaient la seule grille de lecture. Le mâle était la norme. Les traitements médicaux étaient adaptés à leur physiologie, pas à la nôtre… »
Yvonne
Vendredi 23 Mai 2025
« Souviens-toi des abeilles » de Zineb Mekouar
« Autour de la ruche d'Anir, quelques cadavres. Jeddi -(le grand-père d’Anir)- ouvre délicatement le couvercle en palmier. C'est à chaque fois très dur, très dur de les voir comme ça ; de les prendre entre le pouce et l'index ; de toucher leurs ailes, si fines ; de ne plus entendre leur bourdonnement. C'est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s'assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c'est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister, ces choses-là ; des injustices comme celles-là, sur la terre, ça ne devrait pas exister, une abeille qui meurt, un enfant qui ne guérit pas, une mère aux yeux métalliques ; des injustices qui brisent tout à l'intérieur, qui nouent le ventre et nous laissent sans souffle. Impuissants. Comment expliquer cela à Anir ? Comment ? »
C’est poétique, profond, tellement bien écrit que poser le livre était torture. Je me suis sentie envoutée, un peu triste mais heureuse. Quel beau texte !
« Autour de la ruche d'Anir, quelques cadavres. Jeddi -(le grand-père d’Anir)- ouvre délicatement le couvercle en palmier. C'est à chaque fois très dur, très dur de les voir comme ça ; de les prendre entre le pouce et l'index ; de toucher leurs ailes, si fines ; de ne plus entendre leur bourdonnement. C'est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s'assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c'est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister, ces choses-là ; des injustices comme celles-là, sur la terre, ça ne devrait pas exister, une abeille qui meurt, un enfant qui ne guérit pas, une mère aux yeux métalliques ; des injustices qui brisent tout à l'intérieur, qui nouent le ventre et nous laissent sans souffle. Impuissants. Comment expliquer cela à Anir ? Comment ? »
C’est poétique, profond, tellement bien écrit que poser le livre était torture. Je me suis sentie envoutée, un peu triste mais heureuse. Quel beau texte !
Yvonne
Mercredi 21 Mai 2025
« La cité aux murs incertains » de Haruki Murakami
« Tu dis : La Cité est entourée de hauts murs et il est très difficile d'y pénétrer. Mais encore plus difficile d'en sortir.
- Comment pourrais-je y entrer, alors ?
- Il suffit que tu le désires «
La jeune fille a parlé de la Cité à son amoureux. Elle lui a dit qu'il ne pourrait s'y rendre que s'il voulait connaître son vrai moi. Et puis la jeune fille a disparu. Alors l'amoureux est parti à sa recherche dans la Cité. Comme tous les habitants, il a perdu son ombre. Il est devenu liseur de rêves dans une bibliothèque. Il n'a pas trouvé la jeune fille. Mais il n'a jamais cessé de la chercher...
Moi aussi, j’ai cherché mais je n’ai pas retrouvé le plaisir de lire que j’éprouvais avec par exemple « 1Q84 » ou « Le meurtre du commandeur ». Le style et la poésie du verbe y sont mais l’histoire m’a semblé tourner en rond. Dommage.
« Tu dis : La Cité est entourée de hauts murs et il est très difficile d'y pénétrer. Mais encore plus difficile d'en sortir.
- Comment pourrais-je y entrer, alors ?
- Il suffit que tu le désires «
La jeune fille a parlé de la Cité à son amoureux. Elle lui a dit qu'il ne pourrait s'y rendre que s'il voulait connaître son vrai moi. Et puis la jeune fille a disparu. Alors l'amoureux est parti à sa recherche dans la Cité. Comme tous les habitants, il a perdu son ombre. Il est devenu liseur de rêves dans une bibliothèque. Il n'a pas trouvé la jeune fille. Mais il n'a jamais cessé de la chercher...
Moi aussi, j’ai cherché mais je n’ai pas retrouvé le plaisir de lire que j’éprouvais avec par exemple « 1Q84 » ou « Le meurtre du commandeur ». Le style et la poésie du verbe y sont mais l’histoire m’a semblé tourner en rond. Dommage.
Yvonne
Dimanche 18 Mai 2025
"Se le dire enfin" de Agnès Ledig ___De retour de vacances, sur le parvis d’une gare, Édouard laisse derrière lui sa femme et sa valise. Un départ sans préméditation. Une vieille romancière anglaise en est le déclic, la forêt de Brocéliande le refuge.
Là, il va rencontrer Gaëlle la douce, son fils Gauvain, enfermé dans le silence d’un terrible secret, Raymond et ses mots anciens, Adèle, jeune femme aussi mystérieuse qu’une légende. Et Platon, un chat philosophe.
Un peu long et confus, à mon gré, mais plume très agréable .
Là, il va rencontrer Gaëlle la douce, son fils Gauvain, enfermé dans le silence d’un terrible secret, Raymond et ses mots anciens, Adèle, jeune femme aussi mystérieuse qu’une légende. Et Platon, un chat philosophe.
Un peu long et confus, à mon gré, mais plume très agréable .
Yvonne
Lundi 05 Mai 2025
"Le livre des portes" de Gareth Brown __
Les livres sont des portes...
Cassie Andrew travaille dans une petite librairie new-yorkaise. Elle mène une vie plutôt tranquille jusqu'au jour où un de ses clients préférés, un charmant vieux monsieur, est pris d'un malaise et meurt sous ses yeux. La jeune femme est surprise de retrouver près de lui un petit ouvrage rempli de dessins et de notes étranges dont il allait lui faire cadeau, Le Livre des portes. Cassie et sa colocataire Izzy vont bientôt découvrir que cet ouvrage a un incroyable pouvoir : faire voyager dans l'espace et dans le temps. Grâce à lui, chaque porte s'ouvre en effet à l'époque et à l'endroit où on le désire. Mais le bonheur de nos deux héroïnes est de courte durée. De mystérieux individus, prêts à tout pour mettre la main sur l'objet, menacent bientôt leur existence. Elles font alors la connaissance d'un bibliothécaire écossais, Drummond Fox, la seule personne susceptible de les aider. Ce dernier leur révèle l'existence d'autres livres magiques, le Livre de la chance, le Livre des illusions, le Livre de la douleur... autant d'artefacts qui, s'ils tombaient dans de mauvaises mains, pourraient s'avérer terribles. Leur mission est désormais claire : percer le mystère de l'origine de ces livres, et les réunir afin de les mettre à l'abri. Mais, dans l'ombre, une mystérieuse femme veille, avec d'obscurs desseins…
Un très beau livre : contenu et contenant !
Les livres sont des portes...
Cassie Andrew travaille dans une petite librairie new-yorkaise. Elle mène une vie plutôt tranquille jusqu'au jour où un de ses clients préférés, un charmant vieux monsieur, est pris d'un malaise et meurt sous ses yeux. La jeune femme est surprise de retrouver près de lui un petit ouvrage rempli de dessins et de notes étranges dont il allait lui faire cadeau, Le Livre des portes. Cassie et sa colocataire Izzy vont bientôt découvrir que cet ouvrage a un incroyable pouvoir : faire voyager dans l'espace et dans le temps. Grâce à lui, chaque porte s'ouvre en effet à l'époque et à l'endroit où on le désire. Mais le bonheur de nos deux héroïnes est de courte durée. De mystérieux individus, prêts à tout pour mettre la main sur l'objet, menacent bientôt leur existence. Elles font alors la connaissance d'un bibliothécaire écossais, Drummond Fox, la seule personne susceptible de les aider. Ce dernier leur révèle l'existence d'autres livres magiques, le Livre de la chance, le Livre des illusions, le Livre de la douleur... autant d'artefacts qui, s'ils tombaient dans de mauvaises mains, pourraient s'avérer terribles. Leur mission est désormais claire : percer le mystère de l'origine de ces livres, et les réunir afin de les mettre à l'abri. Mais, dans l'ombre, une mystérieuse femme veille, avec d'obscurs desseins…
Un très beau livre : contenu et contenant !
Francine
Samedi 19 Avril 2025
Roches de sang de Olivier Bal
L'histoire se déroule principalement en Corse. Un récit avec l'odeur du maquis, de la garrigue où vendetta, honneur et trahison s'entremêlent. Un bon polar prenant et bien écrit
L'histoire se déroule principalement en Corse. Un récit avec l'odeur du maquis, de la garrigue où vendetta, honneur et trahison s'entremêlent. Un bon polar prenant et bien écrit
Yvonne
Mercredi 16 Avril 2025
"Bretzel et beurre salé" tome 6 "La vengeance est un plat qui se mange froid" ___
Une grosse production internationale va venir tourner à Locmaria !
Tous les habitants du village breton sont euphoriques à cette annonce. Et pourtant rien ne se passe comme prévu : Soizic Dumuret, la pharmacienne choisie en urgence pour interpréter un second rôle, est retrouvée assassinée dans une loge.
Bien sûr Cathie Wald se retrouve entraînée dans l’enquête, allant jusqu’à Rome pour dénicher des indices auprès d’un célèbre producteur de cinéma… Plaisant à lire, sans prise de tête.
Une grosse production internationale va venir tourner à Locmaria !
Tous les habitants du village breton sont euphoriques à cette annonce. Et pourtant rien ne se passe comme prévu : Soizic Dumuret, la pharmacienne choisie en urgence pour interpréter un second rôle, est retrouvée assassinée dans une loge.
Bien sûr Cathie Wald se retrouve entraînée dans l’enquête, allant jusqu’à Rome pour dénicher des indices auprès d’un célèbre producteur de cinéma… Plaisant à lire, sans prise de tête.